Le tribunal de première instance de Gabès a condamné, vendredi, le dirigeant du mouvement Ennahdha et ancien député, Ahmed Laamari, à trois mois et demi de prison avec sursis, lit-on dans une déclaration publiée par le Front du Salut National, dont Ennahdha est l’un des principaux composants.
La déclaration du Front n’a pas précisé les motifs ou les charges pour lesquelles Laamari a été jugé, se contentant de mentionner qu’il a été libéré ce vendredi après avoir été détenu précédemment suite à une perquisition de son domicile par une “brigade sécuritaire à Ben Guerdane”, au cours de laquelle des boîtes d’archives liées à son activité parlementaire passée ont été saisies.
Laamari a été arrêté à plusieurs reprises par le passé, la dernière en janvier 2024, avant d’être libéré mardi dernier.
Le 8 août, la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis avait décidé de renvoyer Ahmed Laamari, ainsi que l’ancien ministre Mehdi Ben Gharbia, devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme pour des “accusations à caractère terroriste”, selon le porte-parole du tribunal à l’époque.
Auparavant, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Gabès avait émis, le 8 mars 2023, trois mandats de dépôt à l’encontre de Laamari, de l’ancien ministre de l’Agriculture et dirigeant d’Ennahdha, Mohamed Ben Salem, ainsi que d’un colonel de la douane, pour “participation à l’organisation d’un réseau visant à préparer et à faciliter une sortie illégale du territoire tunisien”.
Laamari avait été libéré en septembre de la même année.