Un drame s’est déroulé dans la ville de Sfax, où un tigre blanc femelle, une espèce rare et menacée, a été abattu par les forces de l’ordre après avoir été aperçu en liberté dans une zone résidentielle de Chihia. Selon des témoins, l’animal semblait blessé à l’une de ses pattes et montrait des signes de maladie, ce qui aurait pu rendre son comportement imprévisible. Après plusieurs heures de recherche, le tigre a été localisé par les autorités, mais au lieu d’utiliser des moyens non létaux comme des fléchettes anesthésiantes pour le capturer en toute sécurité, ils ont opté pour une action drastique, provoquant une vive indignation.
Cette décision est d’autant plus controversée que le tigre blanc est une espèce rarissime, issue d’une mutation génétique du tigre du Bengale, et qu’il ne reste qu’environ 200 individus en captivité dans le monde. Son statut de femelle accentue encore la perte, car elle aurait pu contribuer à des programmes de conservation. Des défenseurs de la faune et des organisations internationales telles que le WWF (World Wildlife Fund) et l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) ont souligné que cet acte reflète une gestion inappropriée des situations impliquant des espèces menacées, appelant à une meilleure formation des autorités pour gérer de tels incidents.
Le propriétaire de l’animal a été arrêté, accusé de détention illégale d’un animal sauvage, car sa licence présentait des irrégularités. Cet incident soulève des questions cruciales sur le commerce et la détention privée d’animaux exotiques en Tunisie, ainsi que sur le manque de protocoles adaptés pour assurer leur capture sans violence en cas d’évasion.