Le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, Thomas Jolly, a été la cible d’une vague de cyberharcèlement suite à l’événement.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour cyberharcèlement après que Jolly ait déposé une plainte pour menaces de mort et injures en ligne. Les messages haineux, reçus principalement en anglais, critiquent son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort. Les accusations retenues incluent menaces de mort, injures publiques et diffamation.
La cérémonie d’ouverture, qui a été largement saluée pour son audace artistique, a néanmoins suscité des critiques virulentes de la part de l’extrême droite française et de certains milieux conservateurs, notamment pour un tableau controversé représentant des drag queens et Philippe Katerine. Cette œuvre a été perçue par certains comme une réinterprétation provocante de “La Cène” de Léonard de Vinci, entraînant des réactions négatives de l’Église catholique et d’autres groupes.
Thomas Jolly a porté plainte mardi à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). L’enquête, dirigée par le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet, est confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH). Les premiers éléments suggèrent que certains des messages haineux pourraient provenir de l’étranger.
Avant Jolly, c’est la DJ Barbara Butch, également au centre de la polémique, qui avait déjà signalé des menaces de mort et des violences à caractère sexiste et homophobe. L’enquête continue pour identifier les auteurs de ces messages et apporter une réponse judiciaire appropriée.