L’Iran aurait planifié l’assassinat de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton. C’est ce qu’a affirmé le département de la Justice américain, le 10 août 2022, précisant qu’«un Iranien avait été inculpé pour avoir offert de verser 300 000 dollars à des individus aux Etats-Unis afin de tuer l’ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche », selon les médias américains.
Mais au lendemain de cette annonce, c’est-à-dire le 11 courant, l’Iran a immédiatement démenti « ces affirmations de la justice américaine quant à un complot dirigé par un membre des gardiens de la Révolution islamique pour assassiner John Bolton… ».
Cet Iranien porte de nom de Shahram Poursafi. Ce complot viserait à venger la mort du général iranien Ghassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak par une frappe ordonnée par le président d’alors, Donald Trump, écrit Le Monde.
Mais la survenue de cette affaire est-elle anodine ? Pas vraiment, car elle intervient «… au moment où le régime iranien étudie un compromis présenté par l’Union européenne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des Etats-Unis, en 2018, sous l’impulsion de Trump, alors conseillé par Bolton».
Il s’agit peut-être une façon de mettre une pression sur Téhéran d’accepter de négocier.
« Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes », rapporte le journal français.