“Environ 4 000 associations et écoles coraniques en Tunisie échappent aujourd’hui à tout contrôle, malgré la diminution de leurs activités après le 25 juillet 2021”, s’inquiète Houssem Hammi, coordinateur général de la coalition Soumoud.
Lors d’un colloque organisé lundi 13 juin 2022 à Tunis par la coalition sur les risques sociaux de la radicalisation et de l’extrémisme, Hammi a critiqué “le mutisme” de la présidence de la République face aux activités “anarchiques” des écoles coraniques qui sont répandues sur tout le territoire de la Tunisie.
Il a, à ce titre, souligné la nécessité de contrôler les activités de ces organisations et d’enquêter sur leurs sources de financement.
” Seulement trente agents relevant des ministères concernés sont chargés de contrôler la nature des activités de ces foyers qui représentent les écoles coraniques, et religieuses et la section de l’Union des Oulémas musulmans à Tunis “, s’est-il indigné.
Hammi a recommandé de charger un seul département ministériel d’accorder les autorisations à ces organisations et d’introduire un contrôle ” sérieux et efficace ” sur leurs activités.
La coalition œuvrera, en collaboration avec les organisations nationales et les partis politiques, à élaborer des recommandations permettant de faire face aux dangers pouvant découler des activités de ces foyers, a-t-il dit.
Lors de ce colloque, les interventions ont porté sur les mécanismes de polarisation des takfiristes, la situation de l’éducation dans les écoles coraniques et les moyens de faire face à l’enseignement coranique non contrôlé.
Les intervenants recommandent d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme, appelant l’Etat à assumer son rôle dans la protection des jeunes de ce fléau.