L’organisation I Watch a exprimé la crainte d’une “manipulation des données personnelles des citoyens, notamment leur inscription dans le registre électoral à leur insu ou la déformation de leur données, comme a été le cas pour l’application EVAX”.
L’organisation s’exprime suite à la réunion, mercredi, du conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pendant laquelle l’instance a examiné la possibilité de permettre aux citoyens non inscrits dans le registre électoral de le faire via le téléphone mobile, en coordonnant avec les trois opérateurs mobiles.
Dans une déclaration publiée jeudi, I Watch a rappelé que l’instance électorale avait demandé l’avis de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) concernant l’usage de l’application du USSD (Unstructured Supplementary Service Data: un protocole qui permet de déclencher un service par envoi d’un message).
“L’INPDP avait refusé cette proposition évoquant une atteinte aux données personnelles”, a-t-il précisé.
I watch a, par ailleurs, fait noter que le protocole USSD ne permet pas de vérifier l’adresse de domicile du citoyen souhaitant s’inscrire au registre électoral, faute de concordance entre l’adresse figurant sur la cadre d’identité nationale et celle résidentielle ou commerciale.
L’organisation a rappelé que le recours au protocole USSD en 2018 s’est soldé par un échec à cause des difficultés qu’a eues l’instance à vérifier et à mettre à jour l’adresse de l’électeur.
La confirmation du processus d’inscription par l’USSD reste compliqué, selon l’organisation d’où la difficulté, selon elle, de saisir l’instance en cas d’erreur dans le registre électoral.
Il Watch s’interroge, dans le même ordre d’idée sur la lenteur à entamer le contrôle du registre électoral, surtout que la date du référendum a été dévoilée depuis le mois de décembre 2021.