La Bundesliga allemande sera samedi la première ligue majeure à redémarrer à huis clos avec le coup d’envoi des cinq premiers matches de cette 26e journée, la première depuis début mars.
Pour convaincre les pouvoirs publics allemands, les équipes ont accepté de se soumettre à des mesures sanitaires draconiennes, et dû notamment s’isoler du monde toute cette semaine.
Deux entraîneurs ont déjà été exclus des matches de ce week-end pour avoir violé cette quarantaine. Heiko Herrlich, d’Augsbourg, coupable d’être sorti de l’hôtel pour aller acheter du dentifrice en ville. Et Urs Fischer, son collègue de l’Union Berlin, qui a volontairement quitté son groupe pour un deuil familial.
Les joueurs devront renoncer aux effusions collectives pour célébrer leurs buts. Remplaçants et entraîneurs porteront des masques. Le protocole convivial d’avant-match, accompagnement par des enfants, poignées de mains et photos, sera supprimé.
“Le monde entier regarde maintenant vers nous.”, a constaté vendredi l’entraîneur du Bayern Munich, Hansi Flick.
L’Italie, l’Espagne et l’Angleterre, les trois autres grands championnats envisagent de reprendre avant l’été, mais doivent encore convaincre leurs gouvernements. D’autres, comme la France, les Pays-Bas ou la Belgique depuis vendredi, ont déjà décidé de mettre un terme définitif à la saison.
Samedi, l’affiche de la 26e journée opposera justement Dortmund, deuxième du classement, à son voisin Schalke, dans le prestigieux “derby de la Ruhr”, à huis clos pour la première fois de l’histoire. Le leader Munich et ses stars n’entreront en piste que dimanche à Berlin, sur la pelouse de l’Union.