La Tunisie faite dignement la journée mondiale du diabète et pour cause, notre pays est parmi les plus touchés par cette maladie silencieuse avec 1,1 million de diabétiques soit plus de 15% de la population adulte.
Dans plusieurs interventions dans les médias, des médecins tunisiens ont déploré le manque d’investissement de la Caisse nationale d’assurance maladie dans le diabète. Ainsi les enfants diabétiques ne bénéficient pas des pompes à insuline et plus généralement la Tunisie accuse un retard dans l’accès des malades aux médicaments les plus récents et les plus efficaces. Un retard qui est souvent justifié par les moyens économiques du pays.
Un argument imparable en apparence mais qui ne tient pas à l’investigation. En effet, les experts tunisiens et mondiaux sont unanimes : plus on investit dans le dépistage et le traitement du diabète, plus le coût global de la maladie diminue grâce à la diminution de ces complications (amputation, cécité, infarctus, accidents vasculaires…).
En plus, il ne faut pas avoir fait médecine pour savoir que le diabète est lié aux habitudes de vie et à l’alimentation en particulier. Pourtant, en examinant le titre I du projet de loi de finance 2018, on remarque que l’Etat compte subventionner le sucre à hauteur de 10 million de dinars. Ne serait-il plus judicieux d’investir cet argent ailleurs ? Dans la prévention et le traitement du diabète par exemple.