La Fédération d’athlétisme du Qatar (QAF) a annoncé dimanche envisager des “poursuites en justice” si des “accusations mensongères continuent à être portées” contre elle concernant l’attribution des Mondiaux-2017 et 2019.
Vendredi, le quotidien français Le Monde révélait le versement par le fonds d’investissement Oryx Qatar Sports Investments (QSI) de près de 3,5 millions de dollars (2,5 M EUR de l’époque) à la société de marketing sportif Pamodzi Sports Consulting, dirigée par Papa Massata Diack, le fils de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack.
Cette somme a été adressée par le biais de deux virements réalisés les 13 octobre et 7 novembre 2011, selon le journal. Soit quelques semaines après l’annonce de la candidature de Doha pour les Mondiaux-2017, le 5 septembre.
“Nous sommes très déçus d’être associés à ces allégations. Par conséquent, des poursuites en justice sont envisagées et seront mises en oeuvre si de telles accusations mensongères continuent à être portées contre la QAF”, prévient la
Fédération qatarie dans un communiqué publié dimanche.
“La QAF confirme qu’elle n’a pas de lien avec Oryx Qatar Sports Investments, et qu’elle n’a pas connaissance ni n’est impliquée dans les virements” en question, affirme-t-elle.
Les Mondiaux-2017 avaient finalement été attribués à Londres en novembre 2011, quatre jours après le second virement. Deux ans plus tard, en 2013, le Qatar a en revanche obtenu l’organisation des Mondiaux-2019, aux dépens d’Eugene (Etats-Unis) et Barcelone.
“La QAF respecte les principes éthiques les plus stricts et nous avons suivi les règlements de l’IAAF à chaque étape de nos candidatures à l’organisation des Mondiaux d’athlétisme 2017 et 2019”, souligne la Fédération.
Fin octobre, la Fédération internationale (IAAF) avait indiqué qu’elle ne pousserait pas son enquête sur les accusations de corruption visant le Qatar, une enquête préliminaire n’ayant pas apporté de preuve pertinente.
Consultant de l’IAAF jusqu’en 2014, Papa Massata Diack est soupçonné d’être l’un des acteurs du système de corruption mis en place au sommet de l’IAAF pour couvrir des cas de dopage dans l’athlétisme russe en échange d’argent.
Il réside actuellement au Sénégal et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice française qui enquête sur ce dossier. Son père, Lamine Diack, président de l’IAAF de 1999 à 2015, est mis en examen depuis novembre 2015 pour corruption et blanchiment aggravé dans la même affaire.