L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, lundi, le débat sur le projet de l’accord de Paris sur le changement climatique, une convention onusienne comportant 29 articles, adoptée lors de la réunion de Paris (décembre 2015), à la lumière de l’engagement des pays riches de mobiliser 100 milliards de dollars par an, au profit des pays en développement, à partir de 2020.
Le député Abdelaziz Kotti a souligné l’impératif de fixer les moyens de mettre à profit les financements fournis dans le cadre de l’accord, étant donné que la Tunisie est touchée par le réchauffement climatique, soulignant l’importance de créer une commission au sein du ministère des affaires locales et de l’environnement pour présenter des dossiers à financer par le fonds vert.
Le député Hassouna Nasfi a fait remarquer que la Tunisie a adhéré au processus de la protection de l’environnement, depuis une période mais elle pâtit du shéma de développement, outre le grand désintérêt face à l’impact de quelques industries et la dégradation de certaines régions.
Il a exprimé sa crainte de voir l’objectif de l’adoption de l’accord être celui de la collecte de dons, soulignant que la Tunisie doit fixer ses priorités à l’occasion de la COP 22 qui se tiendra à Marrakech au Maroc, vu particulièrement le manque de visibilité dans le domaine de l’énergie solaire et des déchets.
Le parlementaire Mongi Rahoui a relevé que les pays développés accaparent les financements et transforment les dons en crédits.
De son côté, Dorra Yaakoubi a dit que dans l’intérêt de la Tunisie, toutes les parties doivent respecter l’accord de Paris et le gouvernement doit oeuvrer à la mise à niveau de plusieurs méga- projets environnementaux.
Fayçal Tibini a indiqué que la Tunisie figure parmi les pays les plus touchés par le changement climatique (érosion, inondations…), soulignant que l’agriculture est le secteur le plus impacté par ce phénomène.