“Le citoyen n’est plus en mesure d’assumer ses frais de santé, dés lors, que sa cotisation d’assurance maladie s’élève à 40% alors que la contribution de l’Etat ne dépasse pas les 27% et celle de la CNSS 35%”, a estimé, samedi, Hammouda Ben Slama, ancien ministre de la santé sous le régime de Ben Ali.
“Ce taux est assez élevé si on le compare avec celui des pays européens où la contribution du citoyen à l’assurance maladie ne dépasse pas les 20%”,a regretté, Ben Slama, lors d’une conférence scientifique sur les disparités sociales.
Il a, dans ce contexte, souligné que le secteur de la santé en Tunisie souffre d’une forte disparité sociale, à un moment où le système sanitaire est marqué par une hausse de la demande et une raréfaction de ressources financières.
A cet effet, il s’est prononcé en faveur du financement des prestations sanitaires, de la conciliation entre l’offre et la demande et l’équilibre entre les recettes et les dépenses, comme meilleurs moyens pour lutter contre cette disparité.
S’agissant des inégalités scolaires, le conseiller du ministre de l’éducation, Hédi Ben Khelifa a fait savoir que cette inégalité entraîne d’autres disparités sociales et régionales, jugeant indispensable de consacrer le principe d’équité et d’égalité des chances entre les élèves et les enseignants.
Ce principe, a-t-il dit, s’inscrit, en effet, dans le droit-fil de la stratégie de réforme éducative et du plan de développement stratégique quinquennal 2016/2020. Organisée à l’initiative de l’association ” Idées et études”, cette conférence scientifique a été marquée par la présénce de députés et de plusieurs experts et représentants de la société civile.
Elle s’est articulée autour de trois principales thématiques à savoir: la disparité dans le domaine de la santé, la disparité dans le domaine de l’éducation et la disparité dans le domaine du logement.
Fondée le 8 septembre 2015, “Idées et Etudes” est une association scientifique indépendante qui rassemble plusieurs experts pluridisciplinaires nationaux.