La Tunisie s’apprête à instaurer de nouveaux mécanismes de dissuasion des manifestants, respectueux des droits de l’Homme.
Destinés aux corps de la police et de la garde nationale, ces mécanismes prévoient de nouveaux modes de dissuasion des mouvements de manifestation et des sit-in respectueux des droits de l’Homme et envisagent un usage progressif de la force.
Des sécuritaires ont été formés dans ce domaine et devront initier les policiers et les gardes nationaux à ces nouvelles techniques. Une première promotion d’experts et de formateurs vient de terminer un programme de formation dans ce domaine.
La cérémonie de sortie de cette première promotion d’experts et de formateurs en matière de maintien de l’ordre et de répression des troubles a été organisée, jeudi, au Bardo.
Lancé depuis janvier 2014 moyennant un financement de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, ce programme vise à rationaliser l’usage de la force dans la répression des manifestations et à réglementer toute intervention, conformément aux principes des droits de l’Homme.
Selon le commandant Hassan Jouini, du centre de formation spécialisé relevant de la direction générale des unités d’intervention, ces nouveaux mécanismes devront entrer en vigueur au début de l’année 2017, en attendant la fin de la formation des policiers et des gardes nationaux.
Présent à cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, a indiqué que ce programme va permettre à la Tunisie d’instaurer un appareil sécuritaire qui croit à la démocratie et applique la loi dans le respect des droits de l’Homme et de l’intégrité physique du citoyen.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence du sous-secrétaire d’Etat adjoint américain, Alexander Arvizu.