Le Suisse Joseph Blatter, président démissionnaire de la Fifa, ébranlée par un vaste scandale sur fond de corruption, se défend dans une tribune à paraître en rappelant qu’il n’était “pas responsable du comportement des membres du Comité exécutif dans leurs contrées d’origine”.
“Ces dernières semaines, le mécontentement général à l’encontre de la Fifa s’est principalement retourné contre ma personne. Je n’ai aucun problème avec cela, car je suis capable de me défendre”, déclare Blatter dans une tribune publiée dans le magazine hebdomadaire de la Fifa. “J’en appelle cependant à la bonne foi de l’opinion publique.
Je ne saurais en effet endosser une quelconque responsabilité pour des membres d’un gouvernement (le Comité exécutif de la Fifa, ndlr) que je n’ai pas moi-même choisis”, ajoute-t-il.
“Le président de la Fifa doit travailler avec les personnes désignées par les Confédérations. Je ne suis donc aucunement responsable du comportement des membres de ce comité dans leurs contrées d’origine”, souligne Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998 et qui avait annoncé sa démission début juin quelques jours après avoir été réélu pour un 5e mandat.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par la Fifa de la suspension à vie de l’Américain Chuck Blazer, 70 ans, ancien secrétaire général de la Concacaf et ex-membre du Comité exécutif de la Fifa, et informateur-clé de la justice américaine dans son enquête sur la corruption à la Fifa.
Ancien allié du président Blatter, l’Américain “a joué un rôle clé dans des activités d’offre, d’acceptation, de versement et de réception de paiements dissimulés et illégaux, de pots-de-vin et de dessous-de-table”, a détaillé jeudi la commission d’éthique de la Fifa.
Blazer avait plaidé coupable en novembre 2013 de dix chefs d’accusation, dont racket, virements frauduleux, blanchiment d’argent, évasion fiscale et corruption, passibles au total de dizaines d’années de prison.