Eviter le « Buzz » médiatique dans le traitement de l’information sécuritaire, enseigner la couverture des manifestations et le traitement de l’information sécuritaire dans les universités et les centres de formation pour journalistes et protéger ses sources, conformément au code de déontologie pour la presse au Maghreb….
Autant de recommandations proposées conjointement par Reporters sans frontières (RSF) et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP).
Elles s’adressent aussi bien aux journalistes qu’aux forces de l’ordre. Ces derniers sont appelés à ne pas utiliser la violence et à protéger les journalistes. Ils sont tenus de communiquer sur l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays.
Selon le président du CTLP Mahmoud Dhaouadi, les violations commises à l’encontre des journalistes, notamment entre le 18 et le 22 février courant à Kasserine, ont fortement encouragé à la publication de ces recommandations qui tendent à instaurer des relations saines notamment pendant les missions délicates. RSF avait entamé l’élaboration de ce guide depuis juin 2014 avec la participation de 15 responsables sécuritaires et 15 journalistes, a-t-il indiqué.
Lors des manifestations, il est, notamment, recommandé aux journalistes de porter le brassard estampillé « presse » sauf dans les cas où il expose le journaliste à d’éventuels risques. Les deux ONGs suggèrent aussi aux professionnels de présenter aux policiers la carde de presse et de ne pas les insulter ni les provoquer.
En cas de prise de photos de policiers dans l’exercice de leurs fonctions, les journalistes sont également, priés de s’interdire toute désinformation ou dénaturation.
Aux policiers, RSF et CTLP rappellent que les journalistes ont le droit de prendre des photos. Ils tiennent à préciser que la couverture d’une manifestation n’est pas conditionnée à la détention d’une carte de presse ou d’une accréditation.