Le syndicat des universités privées a demandé jeudi au ministère de tutelle à participer “effectivement” à la prise de décision dans les questions le concernant.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), le président de la chambre nationale des établissements d’enseignement supérieur privé, Abdellatif Khammasi a critiqué le ministère de tutelle qui avait pris plusieurs décisions dont “la suppression de cursus d’enseignement supérieur privé sans consulter le syndicat ni les propriétaires des établissements d’enseignement privé”, a-t-il soutenu.
Le secteur de l’enseignement supérieur privé fait l’objet d’une campagne acharnée visant à ternir sa réputation et à semer le doute sur la qualité de ses programmes et de ses diplômes, a-t-il estimé.
“Le secteur de l’enseignement supérieur privé est une partie intégrante du système universitaire en Tunisie. Il est complémentaire avec le secteur public conformément à un cahier des charges”, a-t-il dit, précisant que les examens sont contrôlés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Les propriétaires des établissements d’enseignement supérieur privé ont aussi affirmé que leurs diplômés reçoivent une formation de qualité, précisant que le marché du travail est en cela “le seul arbitre”.
Ils ont appelé à l’organisation d’un colloque national sur la place de l’enseignement supérieur privé en Tunisie et d’un examen national pour les étudiants du secteur public et privé.
Les universités privées contribuent à l’économie nationale en accueillant 40% des étudiants étrangers, ont affirmé des promoteurs de ce secteur. “Ce constat témoigne de la qualité de ses enseignements qui sont adaptés aux besoins du marché du travail à l’échelle internationale”, ont-ils encore estimé.