Avec une composition entre le son indolent du nay et les notes légères du piano, le quartet Nabil Abdelmouleh accompagné de l’artiste Mohamed Ali Kamoun a fait, vendredi soir, le bonheur des âmes avides de bonne musique présentes au palais du Baron d’Erlanger.
Ce quartet instrumental et vocal a présenté un concert sans fausse note, de près d’une heure vingt minutes, au programme de la série de concerts de la manifestation “musiciens de Tunisie” qui fait son retour au sein du Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Said après deux ans d’absence.
En cette avant dernière soirée, le quartet Nabil Abdelmoula, composé également du jeune Wassim Ben Rehouma à la basse électrique et le percussionniste Lotfi Soua, a interprété huit morceaux de musique instrumentale et quelques chansons.
Le pianiste Mohamed Ali Kammoun a ouvert le bal par une de ses compositions intitulée “Kif eddenya” suivie d’un morceau du maqam “Samaii Hijaz” interprété par le musicien Nabil Abdelmouleh accompagné de l’intonation indolente et triste du ney.
Les plus belles notes ont envahi les coins et recoins du palais avec le morceau “A’tini al-nây » du grand compositeur, auteur et poète libanais Najib Hankash qui avait été somptueusement interprétée par la grande diva libanaise Fayrouz depuis des décennies.
Dans une douce harmonie, cette musique a pu insuffler son parfum de bonheur sur la colline de Sidi Bou Said enveloppée par la lumière des belles nuits d’été. Un concert feutré pour tous les goûts qui allie modernité et authenticité par des morceaux arrangés et revisités tel que “Dam’a” une composition de l’égyptien Baligh Hamdi pour la Tunisienne Oulaya lors de son passage, de près de douze ans, au pays du Nil.
Les notes du pianiste avec le son du nay, de ce concert de haut niveau, invite l’ouie à l’évasion, et les amateurs de la bonne musique se trouvent plongés dans leurs pensées dans une sensation de bonheur qui interpelle les sens et les sentiments les plus égarés.