B’hiri : Le gouvernement prêt à céder sa place à un autre pour piloter les prochaines élections

« L’actuel gouvernement est prêt à céder sa place à un autre gouvernement qui aura pour mission de piloter les prochaines élections », a affirmé, mercredi, le ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement Noureddine B’hiri.

La passation aura lieu après l’adoption par l’Assemblée nationale constituante (ANC) de la Constitution, la création de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et l’élaboration de la loi électorale, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

« Le gouvernement en place va poursuivre son travail pour remplir son devoir vis-à-vis des Tunisiens et réaliser ses programmes visant à rétablir la sécurité, défendre le pays contre le terrorisme, préserver le pourvoir d’achat du Tunisien et booster l’économie », a-t-il assuré. « Lors de cette réunion, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh a réaffirmé l’adhésion du gouvernement au dialogue entre les protagonistes politiques afin d’asseoir une plateforme favorable à la transition vers une nouvelle étape politique », a-t-il rapporté.

« Larayedh a, aussi, tenu à préciser que ce dialogue doit être organisé sans conditions ni restrictions », a-t-il ajouté. Par ailleurs, B’hiri a rejeté les accusations portées contre le gouvernement et le mouvement Ennahdha qui, selon certaines parties politiques, cherchent, à travers les récentes nominations, à exercer une mainmise sur les rouages de l’Etat et à falsifier les prochaines élections. « Les dernières nominations ont été opérées sur la base du critère de la compétence et toute personne qui met en doute la compétence ou l’intégrité des nouveaux responsables peut porter plainte contre les décisions du gouvernement auprès de la justice », a-t-il lancé.

D’autre part, il a démenti les informations relayées autour de la nomination du membre du conseil de la Choura d’Ennahdha, Hamza Hamza à la tête de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) et du projet d’installation d’une base militaire américaine à Remada (Sud de la Tunisie).« Ces rumeurs visent à compromettre la stabilité de l’Etat », a-t-il dit.

Après avoir fait état de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, B’hiri a rendu hommage aux forces de l’ordre et à l’armée nationale pour leurs efforts en matière de lutte contre le terrorisme et le crime.