Quinze cas d’infection par l’hépatite A ont été enregistrés, durant la période comprise entre le début du mois de février à ce jour, parmi les habitants de la région de Tharbania, a annoncé, samedi, le médecin de santé publique de l’hopital local d’Ennadhour dans le gouvernorat de Zaghouan, Dr Abdeljalil Abidi.
“La consommation des eaux polluées du Oued Nabhana et des sources contigues est à l’origine de l’infection par l’hépatite A”, a précisé la même source médicale, laissant entendre que le bilan pourrait augmenter, en l’absence de solutions radicales pour raccorder la région au réseau de l’eau potable.
“Le premier cas d’hépatite A dans la région de Tharbania a été enregistré au début du mois de février dernier”, a-t-il précisé, faisant remarquer que tous les cas enregistrés ont été traités à temps.
“L’Hépatite A ne représente aucune menace ou danger pour la santé des patients, pourvu qu’elle soit détectée et traitée en temps opportun”, a-t-il assuré.
De son côté, le commissaire régional du développement agricole de Zaghouan, Bahri Khelili, a relevé que le projet d’adduction de la région de Tharbania en eau potable programmé, moyennant une enveloppe globale de 640 mille dinars, a été bloqué lors de sa première phase de réalisation au mois d’avril, en raison du désistement de l’entrepreneur, ajoutant qu’un 2ème appel d’offres a été lancé afin de reprendre les travaux de réalisation.
Pour sa part, le gouverneur de la région a affirmé que des citernes d’eau ont été déployées afin d’apporter l’eau potable aux régions avoisinantes. “Il s’agit d’une solution provisoire et précaire visant à remédier à la situation”, a-t-il fait remarquer.
En contrepartie, les habitants de la région de Tharbania, qui compte 1200 familles, ont vivement critiqué cette mesure, la qualifiant de “solution précaire et palliative”, à l’approche de la saison estivale. “Le risque de voir le nombre des malades augmenter est réel, ont-ils dit, proposant à cet effet de connecter leur région au réseau d’eau potable de la région avoisinante de Ain El Batoum.