La Tunisie célèbrera demain, Vendredi 15 mars 2013, à l’instar du reste des pays du monde, la journée mondiale des droits des consommateurs (JMDC) qui aura pour thème « justice pour les consommateurs, C’est maintenant ».
Participant, jeudi, à un séminaire sur la protection du consommateur, le directeur général de l’Institut national de la consommation(INC), a indiqué que le choix de ce thème a pour objectif d’attirer l’attention au sujet de la protection du consommateur et son rôle dans l’édification de sociétés plus équitables et plus sures. M.Mohamed Ben Fraj, chargé de mission au ministère du commerce et de l’artisanat, a pour sa part, souligné la nécessité de mettre en place des programmes visant à réunir les conditions à même de défendre au mieux le consommateur, appelant à l’organisation d’un dialogue national sur les politiques des prix, de subvention et le rôle du secteur public.
Il a estimé que le grand nombre d’associations concernées par la consommation en Tunisie ne peut être que bénéfique et devra favoriser l’émergence de structures (associations) spécialisées dans certains domaines liés à la consommation, comme c’est le cas dans bon nombre de pays développés. M.Fraj a appelé, en outre, à poursuivre l’actualisation des lois en vigueur dans ce domaine, à travers la révision de la loi sur la concurrence et les prix, la publication du nouveau cadre juridique sur la sécurité alimentaire et industrielle, ainsi que ses textes d’application.
Pour M.Salah Aissa, directeur de la qualité et de la protection du consommateur au ministère du commerce, les deux projets de loi, actuellement en cours d’élaboration sur la sécurité des produits agricoles et industriels, ne maqueront pas de consolider le cadre législatif relatif à la protection du consommateur.
Il a souligné que ces deux projets ont été élaborés afin de répondre aux avancées juridiques à l’échelles européenne et internationale, notamment, dans le domaine de la sécurité alimentaire et industrielle. Les deux projets, a t-il avancé, permettront de renforcer la réglementation en matière de traçabilité des produits alimentaires et industriels, l’identification des dépassements et la mise en place d’un système d’alerte précoce.
Le directeur des études, des recherches et des analyses comparatives à l’INC Tarek Ben Jazia, a, pour sa part, souligné qu’en Tunisie « le système de protection du consommateur se caractérise par sa complexité et la multiplicité des intervenants et des textes juridiques », estimant, toutefois, que la législation tunisienne reste très avancée par rapport à plusieurs pays ».
« Le problème réside dans l’application de la législation », a-t-il indiqué, évoquant la question de la « constitutionnalisation du principe de protection du consommateur » qui « constitue un droit et ne peut pas être traité en tant politique générale de l’Etat» .