Imed Trablelsi, emprisonné depuis un an dans la caserne de l’Aouina, a accordé une interview au journal français le Parisien.
Interrogé sur les raisons qui ont poussé le peuple tunisien à se soulever contre le régime de Ben Ali, Imed trabelsi a estimé que la situation ne lui semblait pas explosive au point d’imaginer une révolution “En ce qui concerne Ben Ali, au début de son accession au pouvoir, je trouve qu’il remplissait bien son rôle. Au fil du temps, beaucoup de nouveaux éléments se sont accumulés, favorisant sa chute : la crise économique, mais aussi les restrictions envers les libertés et les opposants politiques. Il s’est peu à peu éloigné du peuple.”
Au fil de l’interview, Imed trabelsi réfute une bonne partie des accusations portées contre lui et indique être victime d’acharnement « On m’a fait des analyses soi-disant positives 14 jours après mon arrestation, alors que je n’ai pas touché à ça depuis 10 ans. »
Soupçonné d’avoir voulu faire main basse sur la filiale tunisienne de Bricorama, en usant de méthodes d’intimidation, le neveu du président déchu Ben Ali et de son épouse Leila déclare “Je ne suis pas un ange. Mais je travaillais 14 heures par jour, et la plupart de mes sociétés n’étaient pas bénéficiaires à leurs débuts. Je n’ai par ailleurs jamais tenté de saisir les biens d’autrui.”
A la fin de l’entretien, Imed Trabelsi ajoute “Le peuple tunisien est dotée d’une intelligence innée. Un jour, la vérité sera connue, et chacun pourra juger l’histoire de façon claire et équitable. D’ici là, j’espère que cette révolution atteindra ses objectifs, en remettant sur pied le système judiciaire, administratif et médiatique. La Tunisie a toujours joué un grand rôle dans l’histoire. Aujourd’hui, je souhaite surtout le meilleur pour ma fille [NDLR, âgée de 2 ans]. C’est une Trabelsi, même si ce nom est désormais connoté négativement au regard de l’histoire. Un jour, elle se fera sa propre opinion.”
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