« Le Conseil national de transition pour la Libye est pour nous le représentant légitime du peuple libyen » : c’est par ces mots que le ministre fédéral des Affaires étrangères Guido Westerwelle a salué à Berlin le président du Comité exécutif du Conseil national de transition Mahmoud Jibril.
L’Allemagne partage l’objectif d’une Libye libre et démocratique sans Kadhafi. À l’heure où le soulèvement des Libyens contre la dictature entre dans son cinquième mois, MM. Westerwelle et Jibril se rencontrent pour la troisième fois.
La Cour pénale internationale a délivré il y a quelques jours un mandat d’arrêt contre le colonel Kadhafi. Cela prouve, indique le ministre fédéral, que les crimes les plus graves doivent être punis : « Les dictateurs et leurs complices ne se situent pas en dehors des règles du droit. »
L’avenir politique de la Libye
Guido Westerwelle et Mahmoud Jibril ont surtout évoqué le processus politique de l’après-Kadhafi. Le Conseil national de transition travaille à l’organisation d’un avenir démocratique pour la Libye, a souligné le chef de la diplomatie allemande : « D’un dialogue national jusqu’aux élections en passant par l’élaboration d’une Constitution. »
L’Allemagne appuie résolument cette approche. Le ministre fédéral des Affaires étrangères en a donné trois exemples :
. Par un total de sept séries de sanctions de l’UE, le système Kadhafi a été largement coupé de ses sources de financement ;
. Sur le plan humanitaire, l’Allemagne s’engage pour l’instant à hauteur de 15 millions d’euros et prépare d’autres projets concrets, que ce soit en matière d’aide alimentaire, d’eau potable ou encore d’approvisionnement électrique ;
. Au-delà des questions humanitaires, l’Allemagne apportera son aide à la reconstruction du pays.