L’Observatoire du centre de Tunis pour la liberté de presse (CTLJ) a recensé, au cours du mois d’octobre dernier, 26 agressions contre 30 journalistes, dont 6 femmes et 24 hommes.
Selon un rapport rendu public par l’Observateur sur les abus commis à l’endroit de la presse tunisienne pendant le mois écoulé, ces agressions se sont produites lors du déroulement des élections législatives notamment pendant la campagne électorale et le jour du scrutin.
Les journalistes en question ont été interdits de couvrir les élections législatives, bien qu’ils soient accrédités par l’Instance supérieure indépendante pour les élections, regrette l’Observatoire. Dans ce rapport, le CTLJ a fait état de dix interdictions de travail, de cinq agressions verbales, de deux détentions, de deux poursuites en justice, de deux harcèlements, d’une agression physique, d’un cas de censure et d’un autre de garde à vue.
Selon l’observatoire, les violations ont été commises notamment par des présidents de centres et bureaux du vote, des citoyens, des politiciens, des policiers ainsi que par le parquet.
Treize cas d’agression ont été recensés à Tunis, 6 à Kairouan, 4 à Gafsa, 2 à Tozeur et un autre cas à Sidi Bouzid, lit-on dans le rapport qui dénonce, aussi, les tentatives d’instrumentalisation de certains journalistes et médias à des fins électoralistes.
Tout en plaidant en faveur de l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre des journalistes, l’observatoire tient à préciser que la législation tunisienne n’autorise pas l’emprisonnement des journalistes, invitant les acteurs politiques à respecter la neutralité des journalistes.