Le comité international de soutien à la candidature de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) au prix Nobel de la paix 2014, présidé par Bertrand Delanoë, maire honoraire de Paris, est composé de personnalités internationales de renom provenant de divers horizons.
Intellectuels, politiques, artistes, économistes, juristes, militants associatifs, universitaires, scientifiques et autres deux cent personnalités de renom, apportent leur soutien à la candidature de l’UGTT.
Parmi les noms prestigieux figurent notamment Tawakkol Karman, lauréate du Nobel de la Paix 2011; Jean Daniel, écrivain et journaliste français, Elisabeth Guigou, députée Française, Anne Hidalgo, maire de Paris, Fadela Amara, ancienne ministre et militante féministe française, Yamina Benguigui, ancienne ministre et réalisatrice française; les acteurs Pierre Arditi, Michel Boujnah, Charles Berling, Bruno Solo et l’humoriste Anne Roumanoff.
La liste comporte également Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen, Jean-Loup Salzman, président de l’université Paris-XIII, Naïma Sanhadji, militante marocaine des droits de l’Homme, Pierre Bergé, président de la fondation Yves Saint Laurent, le réalisateur Serge Moati, Sami Kannan, maire de Genève, Raffaella Bolini militante associative italienne et l’écrivain égyptien Alaâ Al-Aswany. Le comité international de soutien souligne, dans un communiqué parvenu à l’agence TAP, le “rôle déterminant de l’UGTT, dès le printemps 2011, dans la préservation de la paix civile en Tunisie, là où d’autres révolutions arabes se sont heurtées aux divisions et aux violences”.
“En créant les conditions d’un dialogue national pérenne pour sortir d’une longue crise politique, l’UGTT a rendu possible la transition de la Tunisie vers la démocratie”, affirme-t-il. Revenant sur le rôle historique de l’UGTT, le comité de soutien rappelle que depuis sa fondation en 1946, “l’UGTT s’engage aux côtés de ceux qui luttent pour les droits de l’Homme et oeuvre à l’avènement d’une Tunisie libre et démocratique”.
Il relève que “ce soutien s’est fortement exprimé lors du mouvement révolutionnaire de 2011, au cours duquel, en appelant à une grève générale et non violente, le syndicat a apporté un coup fatal à la dictature de Ben Ali”. Le comité international de soutien affirme que “L’UGTT fait ainsi figure d’institution exemplaire en symbolisant l’unité, la sagesse et le progrès pour tout un pays”, considérant que “l’obtention du Prix Nobel pour ce grand syndicat viendrait saluer son engagement sans faille au service du peuple tunisien, mais également de la paix, de la liberté et de la démocratie dans l’ensemble du monde arabe”.
Les présidents de quatre grandes universités tunisiennes (Tunis, Carthage, la Manouba et Jendouba) avaient proposé, en février dernier, la candidature de l’UGTT au prix Nobel de la Paix 2014. Mi-avril, le comité Nobel a officiellement accepté la candidature de l’UGTT. Quelque 278 candidatures pour le Nobel de la Paix 2014, entre personnalités et organisations, ont été déposées auprès du comité d’Oslo qui devra dans un premier temps les réduire à une courte liste de cinq nominés. Parmi les noms proposés figureraient également le président russe Vladimir Poutine, le pape François, l’adolescente pakistanaise attaquée par les Talibans Malala Yousafzai, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange et l’informaticien américain Edward Snowden qui a révélé au public l’affaire d’espionnage de la NSA ainsi que 47 organisations, dont l’UGTT.
La liste officielle de candidats est scellée par le secret et ne sera pas dévoilée avant 50 ans. Le nom du gagnant sera annoncé le 10 octobre prochain par le comité pour la paix composé de cinq membres désignés par le parlement norvégien. La cérémonie de remise de prix aura lieu en décembre. Le Nobel de la Paix 2013 a été décerné à l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC).