Le premier rapport du Projet « Garder un oeil sur les élections » a été présenté, lundi, au public. Il a fait l’objet d’une conférence de presse du président du Centre d’études sur l’Islam et la Démocratie (CEID), organisation qui en est l’initiatrice avec la coalition d’ONG « Loyaux pour l’observation de la transparence des élections ».
Le président du CEID basé à Washington, Radhouane Masmoudi, a d’abord pointé du doigt le déficit en campagnes de sensibilisation de l’Instance supérieure indépendante pour les élections dans les 27 circonscriptions électorales du pays, relevant l’absence de banderoles et d’affiches dans les lieux publics et une « présence timide », outre l’absence de signalement clair des bureaux d’inscription des électeurs.
Il a, en outre, dit avoir constaté un fonctionnement intermittent et insuffisamment organisé des unités mobiles d’inscription, « faute de coordination avec les associations de la société civile et de planification cohérente de leur travail », faisant remarquer que certaines instances régionales des élections n’ont même pas encore vu le jour.
Pour parfaire la marche de l’opération, Masmoudi a appelé à revoir la manière dont sont conduites les campagnes de sensibilisation de l’ISIE, à multiplier les opportunités de contact avec les citoyens et à associer activement la société civile, les partis politiques et les médias à la campagne en faveur de l’inscription volontaire des électeurs.
Il a aussi préconisé une campagne d’information des électeurs sur la localisation des bureaux d’inscription, dans toutes les circonscriptions électorales, de même que le lancement d’un programme d’action de terrain et recours à plus grande échelle aux procédés d’inscription à distance.
La formation de 2000 observateurs de la participation aux futurs scrutins dans toutes les circonscriptions électorales et de 300 observateurs de l’inscription des électeurs a été annoncée au cours de la même conférence de presse.