La Tunisie a présenté une demande officielle pour rejoindre l’initiative Partenariat pour des gouvernements ouverts, indique vendredi un communiqué du bureau de presse de la présidence du gouvernement.
L’annonce en a été faite par le ministre chargé de la Gouvernance et de la lutte contre la corruption Abderrahmen Ladgham lors de sa participation, jeudi, au Sommet annuel de l’Open Government Partnership (OGP) (Partenariat pour des gouvernements ouverts) qui se tient à Londres. Ladgham a souligné à cette occasion les efforts déployés par la Tunisie pour répondre aux critères de transparence exigés pour rejoindre l’OGP.
La Tunisie s’est ainsi engagée à respecter les principes de l’initiative. Elle a créé pour ce faire un comité de pilotage regroupant les parties concernées y compris les acteurs de la société civile pour développer le système de gouvernance ouverte (Open Gov) et mettre en place un plan d’action en la matière dans le cadre du partenariat.
La Tunisie a répondu après la révolution à tous les critères d’adhésion à l’initiative OGP, a affirmé Ladgham, précisant que pour que la demande soit acceptée, la Tunisie doit répondre à une condition. « Il s’agit concrètement, a-t- il dit, de la publication par le gouvernement tunisien du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2014 sur le site électronique du gouvernement ».
Le ministre a indiqué que cette publication est prévue cette semaine, une fois le projet adopté en conseil des ministres et avant qu’il ne soit soumis à la Constituante pour adoption. Evoquant les efforts de la Tunisie visant à consacrer les mécanismes de l’Open Gov, le ministre de la Gouvernance et de la lutte contre la corruption a cité notamment le projet relatif à la transparence dans la gestion du budget de l’Etat ainsi que la promulgation du décret loi relatif à l’accès à l’information qui a pris la forme d’une loi organique et doit être examiné prochainement.
Créé en 2011, l’OGP est une initiative multilatérale visant à améliorer la gouvernance des pays membres grâce à une plus grande transparence de l’Etat, une plus forte participation des citoyens et une collaboration plus efficace entre les différents acteurs de la société. Elle vise à obtenir des engagements concrets des pays en matière de gouvernance ouverte et suppose une utilisation large des outils numériques ainsi que l’ouverture des données publiques (Open Data).