«Les députés retirés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) poursuivront leur sit-in d’Errahil (Départ) au Bardo et dans les régions jusqu’à la dissolution du gouvernement actuel».
C’est ce qu’a déclaré jeudi après midi Issam Chebbi, député retiré de l’ANC et membre de l’Union pour la Tunisie.
«Les députés dissidents ne lèverons le sit-in que si la Troïka et le mouvement Ennahdha acceptent clairement la dissolution du gouvernement actuel qui sera un gouvernement de gestion des affaires courantes en attendant la composition d’un nouveau gouvernement de salut national présidé par une personnalité nationale indépendante», a-t-il précié à l’issue d’un entretien, jeudi après-midi, avec le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi.
D’ailleurs, le député dissident a rappelé que le coup d’envoi de la semaine de départ (Errahil) sera donné, samedi prochain, tout en relevant que les négociations se poursuivront entre temps avec les autres partis politiques et organisations instigatrices du dialogue national.
Pour sa part Mongi Rahoui, membre du Front populaire et député retiré de l’ANC, a indiqué que l’acceptation par le mouvement Ennahdha de l’initiative de l’UGTT constitue une reconnaissance implicite de l’échec.
Jointe par téléphone par l’agence TAP, la députée dissidente Karima Souid a assuré que le Front de salut national “n’acceptera aucune forme de négociation avec le mouvement Ennahdha avant la dissolution du gouvernement et la formation d’un gouvernement de salut national”. Elle a ajouté que le mouvement Ennahdha “veut faire diversion et gagner encore plus de temps”, estimant qu’au vu “des déclarations d’un certain nombre de ses dirigeants comme Abdellatif Mekki et Houcine Jaziri, Ennahdha n’admet pas le principe d’un gouvernement de salut national”.