Le Congrès pour la République (CPR) a organisé, lundi, à l'occasion de la célébration du 2e anniversaire de la révolution, un rassemblement de protestation devant l'ambassade d'Arabie Saoudite à Tunis, revendiquant l'extradition de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali et sa comparution devant la justice.
Mehdi Ammar, élu à l'Assemblée Nationale Constituante (CPR) a déclaré à l'agence TAP que "le peuple tunisien attend que Ben Ali soit remis à la justice et jugé équitablement, comme tout citoyen tunisien". Le jugement des corrompus est capital avant toute réconciliation, a-t-il insisté, affirmant que "la Tunisie est capable, deux ans après la révolution, de garantir à Ben Ali un procès juste et équitable".
En marge du rassemblement, Tarek Kahlaoui, membre du bureau politique du CPR et membre du haut comité de coordination de la Troïka, a révélé l'existence de "problèmes" dans les concertations en cours sur le remaniement ministériel attendu dans les prochains jours. "Le CPR estime que le remaniement doit concerner les ministères de souveraineté", a-t-il dit, insistant que son parti ne vise pas des ministères précis, "mais nous voulons un remaniement sérieux et profond", a-t-il encore avancé. M. Kahlaoui a, en outre, évoqué des "objectifs urgents" dans le plan d'action du gouvernement débattu au sein de la Troïka, soulignant que tout retard dans leur réalisation "ne menace pas uniquement la Troïka et ses partis, mais le processus démocratique en entier"
TAP