Les travaux de la journée d’étude sur le projet préliminaire de la stratégie nationale pour l’emploi ont démarré mardi à Tunis. Des experts tunisiens et étrangers, des représentants de la société civile et des différents ministères participent à cette journée dont l’objectif est d’aboutir à une feuille de route pour adopter le projet final de la stratégie nationale sur l’emploi pour la période 2014/2017.
Cette stratégie qui sera annoncée le 17 décembre prochain, comporte des objectifs et des indicateurs clairs, une répartition des rôles, un mécanisme institutionnel pour assurer le suivi et l’évaluation et un budget détaillé. Elle reposera sur les termes de références stratégiques ainsi que sur les recommandations issues du Congrès National pour l’Emploi organisé les 28, 29 et 30 juin 2012.
“Ayant pour objectif, la mise en place d’une véritable politique d’emploi et la réduction du taux de chômage à moins de 10% à l’horizon 2016, la stratégie nationale pour l’emploi s’articule autour de six thèmes: un nouveau modèle de développement et dynamique de l’emploi, une nouvelle politique régionale en matière d’emploi, un nouveau dispositif de formation et d’enseignement, les relations de travail, la révision de la structure institutionnelle et enfin l’économie informelle”, a fait savoir le ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Abdewaheb Maâtar à l’ouverture des travaux.
“Une telle stratégie sera de nature à apporter des réformes structurelles et profondes répondant aux aspirations et attentes de tous les Tunisiens pour un avenir meilleur, garant de la dignité et d’un travail décent”, a-t-il ajouté. De son côté, Mme Agnès Soucat, directrice du développement humain à la Banque Africaine de développement, a souligné qu’en Tunisie, le taux de chômage demeure largement supérieur à la moyenne de 12-14% d’avant la révolution. “Il a atteint 17,6% de la population active au deuxième trimestre 2012.
Les disparités régionales sont importantes, le taux de chômage variant de moins de 13% dans les régions de l’Est (Centre Est et Nord Est) à plus de 25% dans les deux régions du Sud (Sud Est, Sud-Ouest)”, a-t-elle fait savoir. “La crise post-révolution n’a fait que renforcer la tendance haussière du taux de chômage des actifs de niveau supérieur, qui est passé de 14% en 2005 à 23% en 2010, puis à 27% en Mai 2012. Les femmes sont particulièrement défavorisées, avec 13 points de chômage de plus que la moyenne”, a fait remarquer Mme Soucat.
WMC/TAP