Le Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT) a décidé de supprimer le terme “communiste” de son appellation pour devenir le “Parti des Travailleurs”, a annoncé mardi son secrétaire général Hamma Hammami.
Le bureau national du parti a pris cette décision pour “se rapprocher des classes populaires de travailleurs pauvres” qu’ils “défendent” et qui “ont des préjugés sur le communisme, surtout dans sa relation avec la religion et l’identité”, a indiqué Hamma Hammami lors d’une conférence de presse à Tunis.
Il s’agit également de “rassembler toutes les franges du peuple autour d’un programme d’avenir clair et non pas basé sur la foi”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Hammami a affirmé que les concertations avec plusieurs forces progressistes ont effectivement démarré, dans le but de former un large front démocratique populaire qui constituera, a-t-il estimé, le “seul moyen de faire face aux multiples tentatives des forces rétrogrades de faire avorter la révolution et de s’en accaparer définitivement”.
Il a dans ce sens indiqué que le Parti des Travailleurs s’est réuni dimanche avec 9 formations politiques dont le Mouvement des Patriotes Démocrates, le Mouvement Chaab, le Mouvement Baath et le Parti Attalia Arabe Démocratique ainsi que plusieurs personnalités indépendantes, pour discuter la structure et le programme du front qui sera “un front de militantisme général et non seulement un front électoral”.
Sur un autre plan, Hamma Hammami a considéré que “le pays connaît une situation de brouillement et de confusion au sein du pouvoir exécutif et un blocage des réformes attendues dans les secteurs de la sécurité, la justice, la presse et l’administration”. “La coalition au pouvoir est incapable de consacrer les objectifs de la révolution”, a- t-il estimé.
WMC/TAP
(Photo de l’Association des libres penseurs de la Tunisie)