Le leader des salafistes djihadistes en Tunisie, Seif Allah Ben Hassine alias Abou Yadh a accordé une interview exclusive à notre confrère Le Temps.
Interrogé sur ses propos controversés quant à la fin politique du ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, Seif Allah Ben Hassine réaffirme sa position en déclarant :
J’y tiendrai, tant que Ali Larayedh n’arrêtera pas de faire de fausses allégations à l’encontre des salafistes, sans pour autant avoir les preuves. Si cet homme n’est pas capable d’être dans le rôle d’un homme politique qui rassure le peuple, il doit quitter ce poste et non pas jeter son dévolu sur les salafistes djihadistes pour fuir ses responsabilités. Nous ne prêchons pas la violence, tous nos actes se résument actuellement à la prédication morale et à des œuvres de charité…Je suis persuadé que la Tunisie n’est pas une terre de djihad mais elle est une terre de prédication religieuse. »
Quant aux menaces de mort proférées à l’encontre des Juifs de Tunisie, le leader des salafistes djihadistes a répondu: « je défie quiconque me dira que j’ai appelé à tuer les Juifs. Je n’ai pas lancé des menaces contre les Juifs tunisiens mais contre les sionistes qui spolient les terres saintes en Palestine et tuent des innocents dans l’impunité totale.
Concernant la décision du mouvement Ennahdha de maintenir l’article premier de la constitution de 1959 dans la nouvelle constitution, Abou Yadh déclare : Honnêtement, je peux vous dire que je remercie Allah que Ennahdha n’ait pas adopté la chariaâ… autrement on nous exécuterait au nom de la Chariaâ.
On s’active actuellement à préparer une rencontre d’ici fin avril, a ajouté le chef des salafistes.
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