Violence économique : de nouvelles sanctions strictes pour protéger les femmes

La Tunisie est l’un des pays arabes pionniers dans la protection des droits des femmes, en particulier avec l’adoption de la loi fondamentale n°58 de 2017, promulguée le 11 août 2017, visant à éradiquer la violence à l’égard des femmes sous toutes ses formes.

Parmi les différentes formes de violence abordées par cette législation, la violence économique se distingue comme l’une des plus graves, car elle affecte directement l’indépendance économique et sociale de la femme. La violence économique englobe toute action ou omission visant à exploiter la femme ou à la priver de ses ressources financières, quel qu’en soit la source.

Parmi les manifestations les plus courantes de cette violence, on retrouve le refus d’accès aux revenus, la gestion coercitive des salaires ou des ressources, et l’interdiction de travailler ou l’imposition de conditions de travail injustes et pénibles. Ces pratiques réduisent l’autonomie de la femme et la placent dans une situation de vulnérabilité, avec des répercussions sur sa santé mentale et une exposition accrue aux pressions sociales.

Le cadre législatif tunisien prévoit des sanctions sévères pour ceux qui commettent des actes de violence ou de discrimination économique à l’égard des femmes. Selon les articles 19 et 21 de la loi, toute personne coupable de violence économique est passible d’une amende de 2000 dinars si son acte prive la femme de ses ressources ou l’empêche d’en disposer. En cas de récidive, la sanction est doublée. De plus, le chapitre 21 de la loi punit le discrimination en la matière par une peine de prison allant de un à deux ans, accompagnée d’une amende de 1000 à 5000 dinars, ou l’une de ces peines, si l’acte empêche la victime de jouir de ses droits ou d’accéder à des services ou avantages.