La vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Amira Mohamed, a déclaré, mardi, que la liberté d’information ne cesse de régresser à chaque occasion, qualifiant d’alarmante la situation actuelle.
Lors d’une conférence de presse, au siège du syndicat, elle a fait observer que les journalistes sont empêchés d’accéder à la présidence de la République et du gouvernement pour la couverture médiatique des activités qui se déroulent en l’absence des organes de presse et avec des discours s’adressant directement aux Tunisiens.
Amira Mohamed a, dans ce contexte, regretté de voir les journalistes empêchés de couvrir la séance inaugurale du parlement. Une atteinte, selon elle, au droit du journaliste à la couverture et au droit du citoyen à l’information. Il s’agit aussi d’un préjudice pour l’image de la Tunisie dans la mesure où cette question a fait la Une de l’actualité internationale, a-elle poursuivi.
Ce qui s’est passé lundi, a-t-elle poursuivi, a porté préjudice aux députés qui se sont exclus par eux mêmes, en cautionnant ce black out.
Elle a, par ailleurs, dénoncé les déclarations faites par la député Fatma Mseddi à ce sujet, affirmant que certains députés ont fait part au syndicat de leur mécontentement face à l’exclusion des journalistes de la séance inaugurale du parlement.
la vice présidente du SNJT a assuré que le bureau exécutif du SNJT a pris contact avec le nouveau président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, qui “a interagit favorablement avec le syndicat”.
Elle a appelé les journalistes qui couvriront mercredi les travaux de la commission du règlement intérieur à porter le brassard rouge en signe de solidarité avec leurs collègues privés d’accès à l’hémicycle.
Le syndicat préparera une liste des députés qui ont appelé à empêcher les journalistes d’être présents à la séance inaugurale et ceux qui s’exprimeront, lors de la réunion de la commission du règlement intérieur, contre la liberté du travail journalistique au parlement. Ces députés doivent être mis face à leur responsabilité, a signalé Amira Mohamed.
Elle a affirmé que le bureau exécutif du syndicat est en session permanente pour suivre la réunion de la commission du règlement intérieur et la réunion avec le président du parlement et les décisions qui s’en suivront, en lien avec le travail journalistique.
Le SNJT avait “fermement” condamné, lundi, dans une déclaration, la décision d’empêcher les journalistes des médias privés, associatifs et internationaux (organes de presse écrite, électronique, radios et télévisions) de couvrir la séance inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sauf pour les médias publics.
Le syndicat a estimé qu’interdire aux journalistes la couverture de l’ouverture du parlement constitue “un grave précédent qui confisque un droit garanti par la Constitution et la loi tunisiennes”.