La fédération générale des retraités s’apprête à entamer une série de mouvements de protestation pour dénoncer “l’atermoiement” du gouvernement dans la publication du décret gouvernemental relatif à l’augmentation du salaire minimum garanti dans le secteur privé au titre de 2020, annonçant son intention de mener des manifestations dans toutes les régions le mardi 29 décembre 2020, suivies de sit-in ouverts dans les sièges de souveraineté.
“Le gouvernement a tourné le dos à un accord antérieur avec le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail relatif à la publication d’un décret gouvernemental portant révision du salaire minimum garanti dans le secteur privé, sans se soucier de la détérioration du pouvoir d’achat des retraités compte tenu de la flambée des prix et des faibles pensions de retraite dans le secteur privé “, a déclaré, samedi à la TAP, le secrétaire général de la fédération générale des retraités, Abdelkader Nasri.
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh, avait annoncé, à l’issue d’une séance de travail entre le gouvernement et l’organisation ouvrière tenue le 15 septembre 2020 au palais du gouvernement à la Kasbah, qu’un accord a été convenu avec le gouvernement pour augmenter le salaire minimum garanti pour les travailleurs du secteur privé et ce quelques jours après cette réunion, sauf que le gouvernement n’a pas publié le décret relatif à cette augmentation dans le journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Nasri a mis en garde contre les conséquences de la non publication dudit décret, appelant le gouvernement à ne pas répéter le scénario de 2017 lorsqu’il avait renoncé à l’augmentation du salaire minimum garanti.
Environ 400 mille retraités du secteur privé, sur un total de 700 mille retraités, perçoivent de faibles retraites (environ 420 dinars), selon le secrétaire général la fédération générale des retraités qui a dénoncé la dégradation de la situation des retraités face à la cherté de la vie et des dépenses quotidiennes à leur charge dont celles de leurs enfants diplômés universitaires sans emploi.