La municipalité de Zarzis a commencé lundi à enterrer le premier groupe de corps de migrants africains victimes d’un naufrage au large du gouvernorat de Médenine après l’arrivée de dépouilles de Gabès où des analyses génétiques ont été effectuées.
La municipalité de Zarzis continue de préparer des tombes dans le nouveau cimetière en mobilisant une équipe d’ouvriers et des engins en attendant l’arrivée mardi de 20 autres cadavres, apprend le correspondant de l’agence TAP auprès du maire de Zarzis, Makki Larayedh.
“L’inhumation se déroule normalement, les tombes étant alignées les unes à côté des autres et chaque dépouille porte des données obtenues à partir de l’analyse génétique avec une plaque d’identification placée sur chaque tombe afin de faciliter le processus d’identification”, a-t-il précisé.
Plus de 82 corps retrouvés sur les côtes de Djerba, Zarzis et Ben Guerdane devraient être enterrés après que 6 autres corps aient été retrouvés hier, selon Larayadh.
“Nous avons eu à faire face à une crise réelle et la municipalité, les gardes-côtes et la protection civile ont été mobilisés pour récupérer un grand nombre de corps en décomposition transférés pour autopsie à Gabès avant d’être ramenés à Zarzis qui a supporté seul ce travail humanitaire”, a-t-il ajouté.
Il a déploré à cet égard les rumeurs colportées sur le mode d’inhumation des corps et “l’absence des organisations onusiennes en charge des immigrés qui n’ont pas même pas mis en place un moyen de transport” à cette occasion.
Le maire de Zarzis a assuré que les opérations d’enterrement se poursuivront, affirmant que la ville compte un total de plus de mille tombes de victimes de la migration clandestine à partir de la Libye depuis 2011.