Les élections municipales qui auront lieu ce dimanche 6 mai, constituent la troisième phase du processus de transition démocratique en Tunisie après l’élection de l’Assemblée nationale constituante en 2011 et les élections présidentielle et législatives de 2014.
Pour l’expert en droit constitutionnel Amin Mahfoudh, il s’agit d’une étape décisive dans le processus de transition qui a restitué la souveraineté au peuple tunisien, en lui permettant de choisir librement et d’être responsable de ses choix dans les différentes échéances électorales.
Ces élections consacreront la notion de démocratie de proximité, a-t-il fait observer, soulignant que l’acte de se porter candidat et de voter contribuera, indéniablement, à la réussite de la transition démocratique, à travers la confrontation des choix et visions et l’exercice du droit électoral.
Selon Mahfoudh, l’appel à boycotter les élections est une forme de passivité. Celui qui appelle au boycott n’a pas le droit de critiquer les choix qui seront faits à l’avenir dès lors qu’il n’a pas participé à la transition démocratique.
L’expert a exhorté les Tunisiens à prendre part au processus transitionnel en votant massivement dimanche pour mettre fin aux délégations spéciales qui ont semé le chaos, selon ses dires.
Concernant le contrôle des élections municipales, le président de l’association Kolna Tounes, Moez Attia a soulevé les violations observées lors de la campagne électorale et révélées par les membres de la société civile.
Il a affirmé que le contrôle s’est notamment axé sur les ressources financières des campagnes et que les résultats de ce travail seront communiqués au public.
De son côté, l’organisation I Watch a lancé une expérience inédite qui consiste en l’observation du financement des campagnes au niveau des dépenses et du respect du seuil autorisé par la loi. Deuxièmement à travers la présence aux manifestations publiques et troisièmement par la réalisation d’un sondage d’opinion sur l’achat des voix et dont les résultats seront annoncés après le 6 mai.