Le Conservateur du site archéologique de Carthage, Ahmed Gadhoum, a dévoilé, mercredi, les résultats préliminaires des fouilles effectuées sur les sites archéologiques datant des époques punique et romaine, découverts dans la région de Carthage.
Ces sites qui constituent le prolongement du site Bir Massaouda et le Quartier des Villas Romaines à Carthage Dermech, renferment des thermes, des stations thermales romaines ainsi que des tombes remontant au 8ème siècle avant J.C, indique le conservateur qui est également chercheur en patrimoine sous-marin à l’Institut national du patrimoine (INP).
Les stations thermales qui sont des pièces individuelles au sol couvert de mosaïques, bien conservées, sont construites selon des techniques architecturales très développées, a-t-il expliqué à l’agence TAP.
Le conservateur du site archéologique de Carthage a ajouté que les fouilles sont achevées alors que l’étude relative à l’archéologie funéraire est actuellement en cours d’analyse au laboratoire de reconstruction des ossements archéologiques.
Il a fait savoir que dès la fin des travaux d’étude et de recherche, d’autres découvertes qui ne sont pas de moindre importance, seront présentées dans un rapport scientifique détaillé.
Il a rappelé que les fouilles ont été entamées au mois de septembre 2015, ajoutant que les sites en question ont été découverts lors de l’aménagement de la ligne des chemins de fer qui relie La Goulette à Sidi Bousaid et jouxtant plusieurs sites archéologiques dans la zone de Carthage.
«Aussitôt informée, la Conservation des sites de Carthage a intervenu afin de superviser les travaux de fouilles et protéger les sites archéologiques découverts», a encore dit Gadhoum.
«Aucun des sites n’a été endommagé, a-t-il affirmé, puisque le site a fait l’objet de prélèvements scientifiques par les archéologues qui ont procédé aux opérations scientifiques en vigueur (topographie, photographies, dessin..)».
Sous la supervision de l’INP, les fouilles ont été précédées de la couverture de la surface du site par des couches de sol supplémentaires, de façon à le protéger des dangers potentiels.
Une identification scientifique minutieuse est actuellement en train d’être effectuée sur les différentes pièces découvertes surtout celles faites d’argile, une matière qui permettrait d’identifier l’ère exacte à laquelle remonte chacun des objets archéologiques.