Mohamed Challouf, réalisateur tunisien, a présenté samedi soir, son film documentaire «Tahar Cheriâa. A l’ombre du Baobab» à la Maison de Tunisie à Paris.
Le film documentaire, d’une durée de 70 minutes, dresse le portrait du fondateur des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), premier festival du cinéma en Afrique et dans le monde arabe, créé en 1966.
Ce film documentaire projeté dans le cadre du Maghreb des films qui se déroule à Paris du 5 novembre au 15 décembre,«a pour objectif de rendre hommage à Tahar Cheriâa fondateur des JCC ainsi qu’à tous ses amis qui ont commencé à faire le cinéma et à créer une mémoire cinématographique africaine après les indépendances », déclare à l’Agence Tap, Mohamed Challouf.
Le réalisateur annonce que son film sera projeté lors de la prochaine édition des Journées Cinématographiques de Carthage qui coïncide avec le 50ème anniversaire des JCC en 2016.
Mohamed Challouf regrette «le manque de soutien aux activités culturelles à l’intérieur du pays alors qu’une décision a été prise pour organiser les JCC et les JTC chaque année ».
Et d’ajouter : « Je n’ai pas participé aux JCC 2015, car je pense que c’est injuste de multiplier par deux les éditions des Journées Cinématographiques et théâtrales ou de musique alors que les manifestations à l’intérieur du pays manquent de soutien de la part du ministère de la Culture».
Il considère cela injuste, “nous ne pouvons pas parler d’une Tunisie plus juste, en mettant toutes les ressources au profit des festivals qui se déroulent dans la capitale, tout en négligeant les autres régions».