La 51e édition du Festival international de Carthage n’ayant pas encore commencé que la direction du festival a déjà annoncé, le 9 juillet, deux jours avant le démarrage, l’annulation de deux spectacles : «1.000 costumes» du ballet Bolshoï polonais Mazowsze, programmé le 23 juillet, et celui de l’artiste australienne Nathalie Imbruglia, prévu le 5 août. Et cela, selon le communiqué de la direction du Festival de Carthage, suite à l’attentat terroriste perpétré à Sousse, le 26 juin dernier.
Toutefois, le communiqué précise que le ballet annulé sera remplacé par un ensemble musical de renommée internationale Georgian Legend, alors que la deuxième soirée sera entièrement assurée par le chanteur britannique Charlie Winston.
Enfin, au moment où certains artistes et autres troupes de musique et de danse cèdent à la peur et à la frayeur en se désistant, on ne peut qu’apprécier la décision de l’homme politique français, François Bayrou, maire de la ville de Pau qui explique, dans un message posté sur son compte Facebook, en date du 4 juillet, intitulé «Nous refusons d’abandonner la Tunisie» pourquoi l’orchestre de Pau-Pays de Béarn, dirigé par le Franco-Tunisien Fayçal Karoui, maintiendra, comme prévu, sa tournée programmée,dans nos murs, du 26 au 31 juillet.
Les autorités tunisiennes ont déployé un important dispositif de sécurité : détecteur de métaux, fouilles des sacs à l’entrée, présence policière. Tout est fait pour tenter de rassurer les spectateurs du Festival international de Carthage. Même le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, est venu, à pied, jusqu’au théâtre antique. Un « signal fort » selon lui : « Nous devons faire en sorte qu’il y ait un risque zéro dans les festivals cette année. »