Le cadre juridique relatif à la protection des victimes de traite des êtres humains a été au centre d’une conférence organisée vendredi à Tunis à l’initiative du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme avec le concours de l’Institut supérieur de la magistrature.
Des experts en droit international, des juristes et des magistrats ont planché sur le phénomène de la traite des êtres humains qui est devenu une question « centrale » exigeant un cadre juridique global respectant les normes internationales et les instruments de protection des droits humains.
Le représentant du bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, Dimiter Chalev a souligné la nécessité de concevoir une approche globale concernant les différentes formes de traite des personnes, la lutte contre l’impunité et la protection des victimes qui engage tous les pays conformément au dispositif international de protection des droits humains.
Selon lui, la traite des personnes qui fait référence en particulier à l’esclavage, l’exploitation sexuelle, le mariage forcé, le travail des enfants, le travail forcé des femmes, des enfants, des réfugiés et des personnes porteuses de handicap, doit inciter les gouvernements à assumer leur responsabilité en s’engageant à lutter contre ce phénomène.
Les participants à la conférence ont passé en revue les normes internationales de référence en matière de lutte contre le phénomène de la traite des êtres humains, relevant le caractère complexe de ce phénomène.
D’après eux, la mise en place d’une approche globale en matière de lutte contre ce phénomène implique une étude analytique de la nature des atteintes aux droits humains, soulignant la responsabilité des Etats de garantir la protection des victimes conformément aux normes internationales.