La pièce de théâtre “Soulwène ou “OlvidO” (mot espagnol qui signifie l’oubli) de Leila Toubel, présentée en avant-première samedi, est le portrait d’une femme noyée dans ses chagrins et d’une patrie meurtrie par des événements difficiles, sans pour autant perdre l’espoir de voir, enfin, le jour se lever.
Enveloppée dans sa robe blanche de mariée, le personnage surgit de nulle part pour laisser entrevoir une lueur d’espoir. Au fil des mots, les paillettes deviennent des larmes laissant transparaître le noir de l’inconnu et d’un avenir incertain.
C’est l’histoire d’une femme, sans nom, qui livre les secrets d’une vie et les souvenirs d’un passé d’un personnage qui se cherche dans l’oubli. Frappée par une amnésie temporaire, cette femme rentre dans une sorte de hallucination sans fin.
Le coffre rouge, qu’elle traîne derrière elle, cache des souvenirs qu’on croyait oubliés après avoir bu “Solwène”, l’eau de l’oubli de tous les maux, de tous les souvenirs de femme et ceux de la patrie.
Leila Toubel révèle, avec son personnage, la force d’une femme vouée à l’oubli et d’une patrie habitée par la volonté de tout reconstruire. L’actrice se défoule, danse, pousse des cris et se métamorphose sur scène en débitant un texte qu’elle a, elle-même, écrit.
En final, les spectateurs, venus nombreux assister à cette représentation, parmi lesquels, des journalistes, acteurs et politiciens, lui offre une standing-ovation amplement méritée.