Les maladies liées au mode de vie et notamment les maladies cardiovasculaires sont désormais les principales causes de décès prématurés dans les pays arabes, selon une étude publiée, ce lundi 20 janvier 2014 dans la revue britannique The Lancet.
Réalisée par un groupe de chercheurs internationaux, l’étude porte sur une comparaison de l’état de la population dans 22 pays de la Ligue arabe (1) entre 1990 et 2010.
En 1990, les infections respiratoires arrivaient en tête des préoccupations sanitaires et étaient responsables de 11% des décès dans ces pays. Parmi les autres causes de décès figuraient également en bonne place la mortalité périnatale (entourant la naissance) et les maladies liées à une mauvaise alimentation.
Les maladies infectieuses ont reculé, à l’exception du VIH (virus du sida), au cours des 20 dernières années.
Les chercheurs observent également une augmentation sensible des handicaps liés la dépression ou la violence domestique.
«La situation ressemble de plus en plus à celle de l’Europe occidentale et de l’Amérique du nord» relèvent-ils, soulignant que les maladies liées à l’alcool ou à la consommation de stupéfiants sont également en nette hausse.
Dans le même temps toutefois «le monde arabe a fait de gros progrès» notamment en ce qui concerne la réduction de la mortalité infantile et maternelle.
(1) La Jordanie, le Liban, la Syrie, l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Irak, le Yémen, la Libye, le Soudan, le Maroc, la Tunisie, le Koweït, l’Algérie, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le sultanat d’Oman, le Qatar, la Mauritanie, la Somalie, la Palestine, Djibouti et les Comores.
Avec AFP