Le coordinateur général de la commission chargée d’enquêter sur les évènements du 4 décembre 2012, Dr Hamouda Ben Slama a déclaré que le désaccord entre les représentants du gouvernement et du syndicat (UGTT) sur le rapport final, porte sur la méthode de travail et non sur le fond. D’ailleurs, a-t-il noté, les deux versions se complètent.
Dans sa démarche, a-t-il précisé, la délégation de l’UGTT était dès le départ et avant même le début de l’investigation, entièrement convaincue, de l’implication de certaines parties dans les événements ciblant les syndicalistes à la Place Mohamed Ali.
Démarche que les représentants du gouvernement ont refusé de peur d’entamer la crédibilité des travaux de la commission. Le coordinateur général de la commission d’enquête qui a refusé de fournir des détails sur le contenu du rapport, a confié que « les deux parties auraient pu aboutir à un rapport commun et se contenter de citer, leurs points de divergences dans la conclusion ».
Seulement, a-t-il ajouté, « l’UGTT a choisi de présenter son propre rapport, acculant la partie gouvernementale à achever seule sa version pour la soumettre, ensuite, au Chef du gouvernement».
La commission dont les travaux ont été suspendus le 1er février 2013, n’a pas pu écouter toutes les personnes impliquées dans cette affaires, ni voir tous les documents et photos relatifs aux évènements de Place Mohamed Ali, a- t-il expliqué.
Il a évoqué un autre point de discorde entre les deux partie se rapportant à la date de clôture des travaux de la commission. Si l’UGTT avait considéré la séance de travail du 23 mars dernier comme étant une réunion de clôture, la partie gouvernementale était plutôt favorable à la poursuite des travaux pour encore une semaine ou un peu plus.
Dr Ben Slama a déclaré, lundi à la TAP, avoir demandé à rencontrer le Chef du gouvernement pour lui soumettre le rapport, conformément au paragraphe 4 du procès de l’accord conclu entre les parties syndicale et gouvernementale, portant création de la commission.