Quelque 36 journalistes et institutions médiatiques ont été victimes d'agression en décembre dernier, a révélé, jeudi, un rapport mensuel du centre de Tunis pour la liberté de la presse.
« Bien qu'ils portent des dossards de presse, quelque 13 journalistes ont été agressés physiquement, alors qu'ils couvraient des événements », indique le rapport, précisant que ces agressions reflètent l'absence de toute protection des journalistes ».
Le même document fait état de la baisse des agressions perpétrées par les forces de l'ordre contre les journalistes, faisant remarquer que sept journalistes ont été convoqués par la justice.
Dans son rapport, le Centre de Tunis plaide en faveur de la révision des sanctions prévues par le code pénal et le décret-loi 115, pour diffamation, insulte en public ou diffusion d'informations erronées. « Ces sanctions risquent de restreindre la liberté de la presse et de rendre facile la poursuite des journalistes en justice, ajoute le rapport.
D'autre part, le document revendique la mise en oeuvre de tous les mécanismes à même de permettre la protection du journaliste en exercice et l'incrimination des agressions auxquelles il fait face, appelant les institutions médiatiques à refuser et dénoncer toute forme de censure et à apporter la protection nécessaire à leurs journalistes. Selon le rapport, « le centre accuse des groupes appartenant au gouvernement et aux courants salafistes d'être à l'origine des agressions perpétrées contre les journalistes ».
DI/TAP