Le secrétaire général adjoint de la confédération syndicale internationale (CSI), Jaap Wienen, a noté que la présence en Tunisie des membres de la confédération signifie la solidarité de plus de 150 pays avec l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), victime d’une agression ayant choqué tous les syndicats du monde.Wienen, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse mardi à Tunis, a ajouté que l’attaque de l’UGTT en cette conjoncture délicate que connaît le pays est une atteinte aux valeurs démocratiques et à l’indépendance de l’action syndicale. «Aucun syndicat au monde n’a subi un tel crime organisé et méthodique», selon Wienen qui estime que «cette agression ne cible pas un siège ou une direction mais porte préjudice à une organisation prestigieuse dans une démocratie naissante».
Il s’est dit étonné de la passivité du gouvernement qui ne semble pas, selon le secrétaire général adjoint de la confédération, bien mesurer la gravité des actes ciblant l’UGTT.
Des délégations de pays arabes et étrangers sont venues en Tunisie pour soutenir l’UGTT, a-t-il ajouté. «Cette solidarité internationale pourrait se poursuivre après la date du 13 décembre en cas de non-accord».
La représentante des commissions ouvrières espagnoles, pour sa part, considère que l’agression de l’UGTT constitue «une première dangereuse».
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé de l’information, Sami Tahri, a indiqué que jusqu’à cette heure la grève est maintenue et son annulation n’a pas encore été décidée.
Di/TAP