Accros à l’information, les Tunisiens ont passé un été à se faire peur. En cause, l’intox que certains médias et les réseaux sociaux sont prompts à déverser, par manque de recul ou tout simplement pour déguiser des rumeurs en scoop, histoire de donner du piment à une actualité un peu morne. Retour sur les plus belles “désinformations” de l’été.
Le 2 juin : alors que la ville de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie) se remet de différentes actions violentes menées par les salafistes, les médias annoncent qu’un groupe de radicaux a tenté de destituer l’imam de la mosquée de Dahmani, près du Kef, avant la prière du vendredi, mais que les habitants les ont mis en fuite. En fait le « groupe » n’était constitué que de deux « barbus », dont l’un est connu pour être le « fada » du bourg…
Juillet : Le gouvernement tunisien annonce de nombreuses privatisations et l’octroi au Qatar de l’exploitation du Complexe Sucrier. Dans la foulée, des quotidiens soutiennent que le gisement de phosphates de Sra Ouertane connaîtra le même sort. L’État dément aussitôt.
Le 22 juillet : en raison du ramadan, les forces de l’ordre obligent des cafés et des restaurants à ne pas servir durant la journée. Considérée comme une atteinte aux libertés individuelles, la nouvelle suscite une violente indignation, qui prend de l’ampleur… jusqu’à faire courir la rumeur que même les hôtels ne peuvent pas servir les Tunisiens. C’est une intox : les établissements hôteliers n’ont rien changé à leurs habitudes et n’ont pas fait de discrimination entre leurs clients.
La suite de l’article sur Jeune Afrique