Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a, quant à lui, assuré que “le mouvement n’approuve pas certains points de vue adoptés par le président de la République provisoire”, l’invitant, indirectement, à “bien assimiler le rôle qu’il assume durant cette phase” et à dissocier son statut de défenseur des droits de l’Homme et celui de politicien.
Sur un autre plan, M. Ghannouchi a indiqué qu’Ennahdha soutien l’idée “d’écarter des prochaines élections tous ceux qui avaient assumé des responsables sous l’ancien régime”, ajoutant qu’il n’est pas permis que les forces rétrogrades reviennent sur la scène et reproduisent de nouveaux symboles du passé”.
Evoquant le régime politique attendu, le président d’Ennahdha a réaffirmé l’attachement de son mouvement au régime parlementaire “sous un pouvoir républicain garant des droits politiques et civils pour l’ensemble des Tunisiens”. Il a, d’autre part, condamné l’extrémisme sous toutes ses formes, déclarant que “personne ne détient en Tunisie la vérité absolue” tout en soutenant que la Tunisie “dispose d’un système d’assimilation sociale capable d’intégrer tous les mouvements dans le jeu démocratique”. Et d’ajouter que le pays ne peut, aujourd’hui, être gouverné que “par le consensus et la paix civile” qui consacrent l’égalité en droits et en devoirs, entre tous les Tunisiens et, tout particulièrement, entre l’homme et la femme, selon son expression.