«Nous n’aurons pas de quoi construire des hôpitaux». C’est ainsi que s’est exclamé un éminent économiste tunisien lorsque le verdict de l’agence de notation américaine, Standard and Poor’s, est tombé, classant la Tunisie comme “hautement spéculative“.
Alors que la Tunisie était dans la zone de l’“investment grate“, ce qui veut dire qu’elle pouvait lever des fonds sur les marchés internationaux sur le long terme sans que l’on surenchérisse sur sa capacité de rembourser, aujourd’hui l’agence de notation américaine estime douteuse sa capacité à honorer ses engagements. Standard and Poor’s estime que le gouvernement tunisien a failli à redresser l’économie et à changer la situation vers le mieux.
Aucune chance de revoir la note avant les prochaines élections. L’appréciation de l’agence n’est en rien politique, son rôle se limite uniquement à dresser un tableau de la situation économiques des pays sensés solliciter des prêts à l’international pour les prêteurs potentiels. On s’attend d’ailleurs à ce que d’autres agences suivent, comme Moody’s, Fitch Ratings et Dagong.
Le hic, c’est comment notre gouvernement, qui ne peut aujourd’hui emprunter qu’à des taux d’intérêts très élevés, pourra réaliser ses projets de développement et assurer le financement des grands projets d’infrastructures prévus sur tout le territoire national?
A.B.A