Le président tunisien Moncef Marzouki a dénoncé mardi les “ennemis de la démocratie” et ceux qui refusent les résultats du scrutin du 23 octobre en Tunisie, lors d’un discours pour la première journée nationale de la cyberliberté.
“Aujourd’hui, le combat se déroule entre la démocratie et ses ennemis, ceux qui ont toujours soutenu la dictature (ndrl. de Ben Ali renversé en janvier 2011). Ne peut pas être démocrate celui qui refuse le verdict des urnes et entrave la réalisation des aspirations du peuple à une vie digne et libre”, a-t-il dit par allusion à certaines figures politiques et des médias.
Sans préciser exactement qui il visait, le président tunisien a accusé les critiques de s’entendre pour tenter de ramener le pays à une époque révolue, et a prôné une éthique “absente chez les ennemis de la démocratie, et qui seule permet le respect des différences”.
Le Premier ministre, l’islamiste Hamadi Jebali, avait accusé mi-février, sans les désigner des “forces politiques qui cherchent à entraver l’action du gouvernement”.
“Nous savons ce qui se trame en catimini et nous disposons d’informations sûres”, avait dit de son côté Abdelkarim Harouni, ministre du Transport.
Des figures de l’opposition ont sévèrement critiqué le gouvernement accusé de laxisme à l’égard des salafistes et d’opacité. La démission du cabinet provisoire a été un des slogans d’une manifestation le 25 février à l’appel de la centrale syndicale (UGTT) ralliée par plusieurs partis de l’opposition.
Rendant un vibrant hommage aux cybernautes et blogueurs pour leur action contre la dictature, le président tunisien les a incités à poursuivre le combat pour la démocratie.
(Source AFP)
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