Khadija, mère de Zouhair Yahyaoui : “Je suis heureuse que le gouvernement se soit rappelé de mon fils”

La Tunisie a décrété le 13 mars « journée nationale de la cyberliberté » pour rendre hommage au cyberdissident tunisien Zouhair Yahyaoui, une des victimes de l’ancien régime, décédé le 13 mars 2005 à la suite d’un infarctus à l’âge de 36 ans.

Le président tunisien Moncef Marzouki annoncera officiellement mardi la journée nationale de la cyberliberté et décorera la famille de Zouhair Yahyaoui.

« Mon fils ne dormait presque pas, restant devant son ordinateur pour dénoncer ouvertement la corruption et la répression du régime Zine El Abidine Ben Ali », a-t-elle poursuivi.

Fondateur d’un journal satirique en ligne « TuneZine » et écrivant sous le pseudonyme « Ettounsi » (Le Tunisien), Zouhair avait été le premier à publier une lettre adressée à Ben Ali pour dénoncer le fonctionnement de la justice.

Il avait été condamné en 2002 à deux ans et six mois de prison où il avait été torturé à maintes reprises. Ce cyberdissident avait fait trois grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention.

Libéré fin 2003, il est décédé d’un infarctus le 13 mars 2005.

L’organisation mondiale Reporters Sans Frontières (RSF) avait proposé à Zouhair Yahyaoui d’être son correspondant en Tunisie. Le jeune homme s’était vu décerner en juin 2003 à Paris le Prix Cyberliberté.

(Source: AFP-WMC CONSO)