Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar a dénoncé les menaces de mort adressées au constituant Mongi Rahoui, du groupe démocrate.
Présidant, dimanche, une séance plénière consacrée à la poursuite de l’examen du projet de constitution, article par article, Ben Jaafar a avancé que « nous respectons la liberté d’expression et de pensée ainsi que toutes les libertés que nous avons oeuvré à mentionner dans le projet de la constitution ».
De son côté, Mongi Rahoui a souligné qu’une fatwa a été prononcée autorisant son assassinat et ce, suite à l’interview accordée par le constituant Habib Ellouze, du mouvement Ennahdha à une radio privée, au sujet des divergences enregistrées au sujet de l’article 1 de la constitution et de la mention de l’islam en tant que religion de l’Etat.
Pour sa part, M.Habib Ellouze a indiqué que ses déclarations ont été mal interprétées. L’ambiance en début de séance était plutôt tendue, étant donné que certains constituants du groupe démocrate (Samir Taieb, Naceur Brahmi) ont exigé que Habib Ellouze quitte la salle et demande des excuses à Rahoui, menaçant dans le cas contraire, de se retirer de la séance.
Le président du groupe “Ennahdha” Sahbi Attig a fait savoir, au cours de son intervention que “toute déclaration qui porte atteinte à l’unité de la Tunisie et divise la société ou appelle à la violence n’engage pas le mouvement “Ennahdha”.
Le président du groupe du Congrès pour la République (CPR) Haithem Ben Belgacem a recommandé, pour sa part, de “rediscuter la proposition d’amendement présentée par le groupe et relative à la nécessité de stipuler dans la constitution la criminalisation du takfir”. Habib Ellouze avait déclaré, samedi, à l’une des radios privées que “Mongi Rahoui était connu pour son hostilité à l’égard de la religion.